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On Saturday, September 11, there was an unprecedented demonstration of health care workers in Warsaw. Here you can see the video of the demonstration (with the journalist's lively commentary in Polish):

https://oko.press/trwa-protest-medykow-chca-reformy-ochrony-zdrowia-i-wzrostu-plac-na-zywo/


The ”white village” in front of the Prime Minister's office continue. So european solidarity with would be very important.

It's been years since I've been in contact with the comrades of OZZPiP, but what they have managed to do now deserves all the support... And maybe could serve as an example in other European countries.

I wrote a small article for the french NPA weekly (to be published on Thursday) that I'm copying below. There is some information about what is happening in Poland.

Jan Malewski
Translation of the small article to appear in french in the Anticapitaliste of 16/069/2021

Poland: "Health care is dying, either you finish it or you save it"

On Saturday 11 September between 30,000 and 40,000 health care workers demonstrated in Warsaw. After the demonstration they occupied the street in front of the Prime Minister's office, set up tents and announced that the movement will continue until victory.

It is the first time that such a massive mobilization unites the various medical and paramedical corporations - nurses and midwives (whose union OZZPiP was at the origin of the movement) but also doctors, interns, paramedics, physiotherapists, dignosticists... Even hospital directors have given their support.

The National Committee for the Strike and Mobilization of Health Workers has formulated eight demands, including the immediate modification of the law on the minimum remuneration of employees of medical entities, the immediate increase of 30% in the reimbursement of medical services and 80% in the reimbursement of ambulance drivers and a new evaluation of all services, hiring of additional staff, guarantee of the status of public civil servant to the medical professions, sanatorial leave after 15 years of work…

The pandemic has highlighted the effects of the destruction of the public health system in Poland. Underpaid, the medical staff is aging: an average nurse is 53 years old, a hospital doctor 51. There are on average 5.2 nurses per 1000 inhabitants, while the EU average is 8.4. Working hours are exploding: 300 to 400 hours per month in hospitals, more than 500 hours in ambulances. "Can patients accept a tired caregiver who can make a mistake at any time? We are responsible for their health and their lives.

The strikers demand a health budget of 6.8% of GDP (the draft national budget for 2022 proposes 5.75%). The nurses are demanding a gross monthly salary equivalent to €1756 - it is currently €768.

"Mr. Prime Minister, nurses are at the border and the state of emergency has been going on for a very long time as far as we are concerned," says nurse Dorota Gardias, who chairs the third trade union center FZZ, referring to the government's decision to impose a state of emergency at the Belarusian border to prevent the arrival of asylum seekers. "I would not be surprised if you deploy barbed wire around the hospitals while thanking in the media the caregivers for their hard work. The strike committee refused the invitation to "dialogue" from the Minister of Health and will only negotiate in the presence of the Prime Minister.

FRENCH/FRANÇAIS

Chères et chers camarades,

Samedi 11 septembre il y a eu à Varsovie une manifestation sans précédent des travailleurs du système de santé. Tu peux voir ici les vidéo de la manif (avec le commentaire à vif du journaliste en polonais) :
https://oko.press/trwa-protest-medykow-chca-reformy-ochrony-zdrowia-i-wzrostu-plac-na-zywo/


Le «village blanc» c’est à dire l’occupation de la rue en face du siège du Premier ministre se poursuit. Donc la solidarité européenne avec serait très importante.

Ce sont nos anciennes amies du syndicat des infirmières et des sages femmes (OZZPiP) qui visiblement ont été le moteur de tout cela, mais cette fois il y a des médecins, des miné, des ambulanciers, des psychiatres… Le tout en défense du service public de santé.

Cela fait des années que je ne suis plus en contact avec les camarades d’OZZPiP, mais ce qu’elles ont réussi à faire maintint mérite tout le soutien… Et peut-être pourrait servir d’exemple dans d’autres pays européens.


Copie du petit article à paraître dans l’Anticapitaliste du 16/069/2021

Pologne : « Les soins de santé crèvent, soit vous les achevés, soit vous les sauvez »
Samedi 11 septembre entre 30 000 et 40 000 travailleurs des soins de santé ont manifesté à Varsovie. À l’issue de la manifestation elles et ils ont occupé la rue en face du siège du Premier ministre, installé des tentes et annoncé que le mouvement va continuer jusqu’à la victoire.

C’est la première fois qu’une mobilisation aussi massive unifie les diverses corporations médicales et paramédicales – les infirmières et les sages-femmes (dont le syndicat OZZPiP a été à l’origine du mouvement) mais aussi les médecins, les internes, les ambulanciers, les kinésithérapeutes, les dignostiqueurs… Même des directeurs des hôpitaux ont apporté leur soutien.
Le comité national de grève et de mobilisation des travailleurs de la santé a formulé huit revendications, dont la modification immédiate de la loi sur la rémunération minimale des salariés des entités médicales, l’augmentation immédiate de 30 % du remboursement des frais de services médicaux et de 80 % de ceux des ambulanciers et nouvelle évaluation de tous les services, embauche du personnel supplémentaire, garantie du statut de fonctionnaire public aux métiers médicaux, congés sanatoriaux après 15 ans de travail…

La pandémie a mis en lumière les effets de la destruction du système de santé publique en Pologne. Sous-payé, le personnel médical vieillit : une infirmière moyenne de 53 ans, un médecin hospitalier 51. Il y a en moyenne 5,2 infirmières pour 1000 habitants, alors que la moyenne de l’Union européenne est de 8,4. Les horaires du travail explosent : 300 à 400 heures par mois à l’hôpital, plus de 500 heures chez les ambulanciers. « Est-ce que les patients peuvent accepter un soignant fatigué, qui peut faire une erreur à chaque instant ? Nous sommes responsables de leur santé et de leur vie.

Les grévistes exigent un budget de la santé de 6,8 % du PIB (le projet du budget national pour 2022 propose 5,75 %). Les infirmières revendiquent un salaire brut mensuel équivalent à 1756 € – il est de 768 € actuellement.

«Monsieur, le Premier ministre, les soignants sont à la frontière et l’état d’urgence dure en ce qui nous concerne depuis très longtemps», dit l’infirmière Dorota Gardias, qui préside la troisième centrale syndicale FZZ, faisant allusion à la décision du gouvernement d’imposer l’état d’urgence à la frontière biélorusse pour empêcher l’arrivée des demandeurs d’asile. «Je ne serais pas surprise que déployiez des barbelés autour des hôpitaux tout en remerciant dans les médias les soignants pour leur dur labeur». Le comité de grève a refusé l’invitation au « dialogue » du ministre de la santé et ne négociera qu’en présence du Premier ministre.

Wojciech Szafraniec, qui dirige l’Entente des internes explique : «Récemment, les médecins n’arrivaient même plus à établir des certificats de décès. Beaucoup de gens pensaient que c’est de la faute des soignants. La société est désorientée depuis longtemps. Lorsque le gouvernement l’exhorte de se vacciner, les gens ne veulent plus l’écouter, ils ne comprennent pas ces messages.»

Pour y faire face, les soignants en Pologne se sont réunis dans la lutte. Un exemple à suivre, car la destruction-privatisation du service public de santé est en cours dans toute l’Union européenne.

Wojciech Szafraniec, head of the interns' union, explains: "Recently, doctors could not even issue death certificates. Many people thought it was the fault of the caregivers. Society has been confused for a long time. When the government urges them to vaccinate, people don't want to listen anymore, they don't understand these messages."