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 Pensions : le GANG se bat !

La Vivaldi enfume [1] – le GANG se bat [2] !

Oui, le Gang des Vieux en Colère se bat !
Et surtout pour les générations futures [3] !

« Notre place dans l’humanité ne doit pas être mendiée, mais prise. »
(Louise Michel)

1690 € nets par mois !

Dès 2018, le Gang des Vieux en Colère revendiquait, avec de nombreuses autres personnes et organisations, une pension minimum pour tous de 1500 € nets / mois.

Car, comparé aux autres pays développés, le niveau des pensions en Belgique est scandaleusement bas. Au point qu’il a fallu instaurer la GRAPA (garantie de revenu aux personnes âgées), qui permet tout juste à quelque 110 000 personnes de plus de 65 ans – dont beaucoup de femmes, d’artistes et d’anciens indépendants – d’arriver au seuil de pauvreté !

Entre-temps, l’indice des prix à la consommation, qui était à 106,06 [4] en janvier 2018, est passé à 117,31 [5]   en janvier 2022  – soit une augmentation de 10,6%. Ce qui fait passer de 1500 à 1659 €. Nous arrondissons à 1690 € nets / mois pour les raisons indiquées ci-dessous.

Pour le GANG, en 2022, c’est le minimum universel de pension décente.

Le GANG défend l’index, malgré ses insuffisances !

L’évolution du coût de la vie est représentée par l’indice des prix à la consommation, calculé par les organes officiels.

Cet indice est basé sur un « panier de la ménagère » moyen, établi sur l’ensemble de la population. Mais ce « panier moyen » représente mal l’augmentation réelle des dépenses des plus modestes.

Ainsi, ces dernières années, les loisirs, l’électronique, les déplacements en avion, l’informatique ont vu leurs prix baisser et ont tiré l’index vers le bas. Or qui prend l’avion ? Pas les pauvres !

Par contre, les loyers, la nourriture, l’électricité, l’eau, les frais de chauffage ont explosé [6]. Et qui dépense le plus, en proportion, pour manger et se loger ? Les plus modestes, dont beaucoup de pensionnés.

Notez aussi que, pour les allocations sociales, au lieu de l’indice des prix à la consommation, le gouvernement utilise l’indice « santé » [7], qui exclut du calcul le tabac et l’alcool (d’où l’appellation hypocrite de « santé »), mais surtout l’essence et le diesel – indispensables pour énormément de personnes, ainsi que l’impact de la « cotisation énergie », une surtaxe fédérale imposée sur l’électricité et le gaz.

En plus, c’est l’indice santé « lissé » qui est utilisé, c’est-à-dire l’indice santé moyenné sur les quatre derniers mois – un truc pour retarder d’autant l’adaptation des salaires et des allocations.

Néanmoins, malgré tous ces défauts, l’index assure un certain rattrapage des revenus des pensionnés. C’est pourquoi il est la cible du grand patronat, de la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique), du Voka (association des patrons flamands). Ces employeurs ont entamé une campagne pour la suppression de l’indexation automatique des salaires et des pensions, ou au moins pour un « saut d’index » qui baisserait d’un coup les revenus réels.

Le GANG résiste [8] !

Pour un minimum universel de pension décente !

La pension est là pour assurer une vie décente et une vieillesse heureuse aux vieilles et aux vieux  à toutes les vieilles, à tous les vieux !

Le GANG s’insurge contre les discriminations envers ceux qui ont connu des accidents de vie – en particulier les femmes.

Le GANG exige :

  • 0 % de différence entre les pensions des femmes et des hommes !
  • Abandon de l’exigence de carrière complète (45 ans) !
  • Et en attendant, maintien de la prise en compte pour la pension des années d’étude et des jours assimilés (chômage, maladie, maternité, etc.) !
  • Remplacement de la GRAPA par le minimum universel de pension décente !
  • Et en attendant, fin des mesures humiliantes et discriminatoires de contrôle des bénéficiaires de la GRAPA !
  • Indexation complète des seuils d’imposition !
  • Fixation obligatoire des prix de séjour en maisons de repos et maisons de repos et de soins, afin que les résidents gardent, pour leur usage personnel, au moins 10 % du minimum universel de pension décente !

Renforcer le « premier pilier », basé sur la solidarité !

À la fin de la guerre, le système des pensions a été fondé sur la solidarité : ce sont les cotisations des travailleurs et des employeurs (donc, pour ces derniers, un salaire différé des travailleurs) qui assurent le paiement des pensions. C’est le « premier pilier » du système des pensions [9], qui assure la pérennité du système, spécialement pour les plus modestes.

Par contre, les grands patrons et les gouvernements successifs n’ont eu de cesse ces dernières décennies d’affaiblir ce pilier basé sur la solidarité, au profit des systèmes privatisés. Le « deuxième pilier », qui comprend les assurances-groupes souscrites dans les entreprises, souvent au profit des plus hauts salaires, permet de contourner les augmentations de salaire et donc les cotisations sociales. De même que le « troisième pilier », basé sur l’épargne individuelle – sans compter un prétendu « quatrième pilier », à savoir épargner pour devenir propriétaire de son logement… pour ceux qui en ont les moyens !

Les gouvernements ont multiplié les cadeaux fiscaux aux entreprises (essentiellement les grandes entreprises et les multinationales) grâce aux intérêts notionnels, au « tax shift », etc., en baissant les cotisations patronales à la sécurité sociale, en multipliant les possibilités de rémunération qui n’y contribuent pas (voitures de société, etc.), en offrant des cadeaux fiscaux en faveur des assurances-pensions privatisées.

Le GANG se bat pour la pérennité et le renforcement du premier pilier !

Pour toutes et tous, un âge de la pension décent !

Le grand patronat et les partis qui lui sont dévoués ont une obsession : reporter l’âge de la retraite, faire travailler plus longtemps. De quoi mettre plus de pression sur les salaires, et diminuer la « charge » des pensions. Ainsi, le gouvernement Michel a porté l’âge de la pension à 67 ans, et la Vivaldi l’a entériné.

On invoque une prétendue augmentation de l’espérance de vie. Mais celle-ci dépend éminemment du niveau social : à 67 ans, 1/3 des plus pauvres sont tout simplement morts ! Et il y a 10 ans de différence d’espérance de vie entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres ! [10]

Sans compter que ce qui compte vraiment, c’est l’espérance de vie en bonne santé, qui est de 62,4 ans en 2019 [11]. Et les maladies chroniques frappent impitoyablement d’après la pénibilité des emplois, alors que les emplois les plus destructeurs de la santé sont, en bonne partie, parmi les plus mal payés

Le GANG exige :

  • le retour de la pension à 65 ans pour toutes et tous, avec la possibilité, uniquement pour celles et ceux qui le souhaitent, de travailler au-delà ;
  • une pension anticipée pour celles et ceux dont la pénibilité professionnelle est reconnue dans un accord avec les syndicats.

Rejoignez le Gang des Vieux en Colère !

Rejoignez les combats du GANG !

P. Marage, J. Michaux  
Pour le Gang des Vieux en Colère

 

Source https://gangdesvieuxencolere.be/2022/01/pensions-le-gang-se-bat-pensioenen-de-gang-vecht-ervoor/