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Résultats de la 5e enquête nationale sur le climat de 2021

Six Belges sur dix sont convaincu·e·s de la nécessité d’atteindre
la neutralité climatique d'ici à 2050.

Les changements climatiques restent en tête des préoccupations : 80 % des Belges considèrent les changements climatiques comme un problème qui nécessite une action urgente. Six Belges sur dix sont convaincu·e·s que l'Union européenne et la Belgique doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici à 2030 et devenir neutres sur le plan climatique d'ici à 2050. Les Belges attendent notamment une meilleure coopération entre les autorités, un rôle de coordination pour le gouvernement fédéral, un "Conseil des sages" ainsi qu’une loi sur le climat. D’après les résultats, les scientifiques, les autorités et les établissements d’enseignement sont considérés comme les sources d'information les plus fiables.

Ce ne sont là que quelques-unes des conclusions tirées de la 5e enquête nationale sur le climat organisée par le service Changements climatiques (SPF Santé publique) et réalisée auprès de 1 500 Belges afin de déterminer leurs connaissances quant à la question climatique, leur comportement, leur disposition à agir et leurs attentes en matière de politique.

Alors que certains utilisent les différentes crises qui se sont succédé comme prétexte pour mettre un frein aux politiques de transition, les Belges eux donnent un signal clair et placent la préoccupation environnementale en première place. Pour 80 % d'entre eux, le dérèglement de notre climat est un enjeu mondial contre lequel il convient de lutter urgemment. C’est précisément parce que le changement climatique ne connaît pas de frontières que je travaille au quotidien pour parvenir à une position belge à la hauteur des enjeux, et des politiques fortes, intégrées et transversales, pour que nous puissions atteindre les objectifs européens auxquels nous nous sommes assignés. Le tout, en veillant à ne laisser personne au bord du chemin pour garantir une transition socialement juste.

Zakia Khattabi - ministre fédérale du Climat

Voici quelques-unes des conclusions les plus importantes :

PERCEPTION

  • Les changements climatiques restent le problème environnemental le plus important, avec un score de 78 % dans chaque tranche d'âge.
  • La perception du problème (un phénomène mondial, causé par l'homme, qui se manifeste partout et auquel il faut s’attaquer de toute urgence) est très correcte.

CONNAISSANCE

  • Les causes sont assez bien connues, notamment celles avec des répercussions directes (transport, industrie, déforestation, etc.), mais celles plus indirectes (chauffage, consommation d'électricité et alimentation) le sont beaucoup moins.
  • Le rôle des ménages est encore sous-estimé (seulement 29 %). La plupart des personnes interrogées placent la responsabilité principale sur l'industrie et le transport de marchandises plutôt que sur elles-mêmes et attendent les plus grands efforts de ces 2 secteurs.
  • Les effets des changements climatiques sont bien connus, mais leur répartition géographique (entre pays industrialisés et pays en développement) l'est beaucoup moins.
  • Une majorité de Belges se considère assez bien informée. Leur connaissance des aides financières gouvernementales destinées aux investissements dans les technologies d'économie d'énergie est également assez bonne.

COMPORTEMENT

  • Les Belges font preuve d’un comportement respectueux de l’environnement sur le plan de la mobilité, du ménage, de l’habitation et des achats, mais ne font plus de progrès par rapport aux précédentes enquêtes. Cependant, ils/elles affirment tout de même vouloir améliorer certaines choses. La voiture reste le moyen de transport le plus utilisé.
  • Lors de leurs achats (voiture et électroménagers) et investissements (isolation et chauffage), les Belges attachent une importance relativement grande à la consommation d’énergie. L’utilisation des aides financières publiques pour les investissements demeure au même niveau qu’en 2017.
  • Une minorité de Belges est satisfaite de ses actions (35 %).

POLITIQUE

  • Une très petite minorité est satisfaite des actions du gouvernement (10 %) pour lutter contre les changements climatiques ou s'y adapter.
  • Pour une part importante des électrices et des électeurs belges (51 %), les points de vue concernant la problématique des changements climatiques auront une incidence sur leur vote.
  • L’Union européenne et la Belgique doivent jouer un rôle de pionnières dans la politique climatique (64 % et 44 % respectivement), et des mesures, des actions et des législations claires sont attendues des autorités belges.
  • Les pouvoirs publics belges devraient mieux coopérer (65 %), le rôle du gouvernement fédéral dans la coordination de la politique climatique belge devrait être renforcé (55 %) et un « Conseil des sages » (58 %) et une loi climat (55 %) devraient voir le jour.
  • Une grande majorité (65 %) s'attend à ce que les différentes autorités de notre pays coopèrent davantage en matière de politique climatique.  55 % attendent un rôle de coordination plus fort du gouvernement fédéral et veulent une loi qui définisse les objectifs, le cadre et les instruments de la politique climatique.  La moitié des personnes interrogées pensent que la protection du climat devrait être incluse dans la Constitution.
  • Une majorité de Belges pense que l'Europe et la Belgique doivent réduire leurs émissions de 55 % d'ici à 2030 et devenir climatiquement neutres et résilientes d'ici à 2050 (environ 60 % dans les deux cas).
  • Les recettes du système proposé d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne (EU ETS), qui pourrait être d’application également pour les ménages et les petites entreprises à partir de 2026, doivent en premier lieu être réinjectées dans les ménages (65 %), mais aussi dans la résilience aux risques climatiques, dans le financement des transports publics et dans le développement des infrastructures de recharge pour les véhicules électriques (61, 59 et 53 % respectivement).
  • Dans une société bas carbone, la production d’énergie doit provenir à 100 % de sources renouvelables (54 %), mais l’énergie nucléaire y joue à nouveau (par rapport à 2017) un rôle plus important (32 % en faveur). Une telle transition n’est possible que si les secteurs privé et public coopèrent (61 %) et si des mesures d’adaptation aux changements climatiques sont mises en œuvre (59 %).

INFORMATIONS

  • L’obtention passive d’informations se fait tant par les médias traditionnels (journaux et radio) que par internet, tandis que pour la recherche active d’informations, l’internet occupe la première position. Les différences sont grandes entre tranches d’âge.
  • Les Belges veulent être informé·e·s en premier lieu par les scientifiques, les autorités et les établissements d’enseignement.

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