La fermeture définitive de Doel 3 permet d’entamer une nouvelle phase de la transition énergétique 

Demain, Doel 3 sera le premier des sept réacteurs nucléaires belges à être définitivement arrêté, un développement inévitable. Greenpeace, Bond Beter Leefmilieu et Canopea profitent de ce moment pour appeler à plus de sérénité sur la question énergétique. Tous les gouvernements doivent s’atteler à accélérer les mesures pour maîtriser notre consommation énergétique, flexibiliser notre système énergétique et développer les énergies renouvelables.

"Avec cette première fermeture définitive d'un grand réacteur nucléaire en Belgique, nous entrons véritablement dans une nouvelle phase de la transition énergétique", a déclaré Jan Vande Putte, expert Energie à Greenpeace Belgique. "L'avenir appartient aux panneaux solaires et aux éoliennes, à l'accroissement de l’efficacité énergétique, au stockage et à la gestion de la demande. C’est d’autant plus vrai au vu de la chute spectaculaire des prix de ces technologies et des possibilités considérables qu'ont les citoyen·nes de bénéficier conjointement des énergies renouvelables grâce aux coopératives énergétiques et au partage de l'énergie."

Rendre le pouvoir aux citoyen·nes

Car "le système basé sur le renouvelable offre une possibilité unique de redonner le pouvoir et les bénéfices aux citoyen·nes et à la société plutôt qu'à de grandes entreprises énergétiques étrangères", ajoute Jan Vande Putte. "Pas de doute que ce soit la meilleure option. Et pour cela certains chantiers doivent être accélérés. Pour que les alternatives jouent pleinement leur rôle, il faut aussi une rénovation profonde de nos logements et bâtiments, un renforcement du réseau électrique entre autres avec Ventilus et la Boucle du Hainaut, et une électrification des transports, du chauffage et de l'industrie."

Selon les études disponibles, la fermeture de Doel 3 ne pose aucun problème pour la sécurité d'approvisionnement de notre pays [1], et n'a pas d'impact significatif sur le prix de l'électricité [2]. 

“Il en va de même pour Tihange 2, qui fermera définitivement à la mi-février”, ajoute Arnaud Collignon, chargé de mission énergie chez Canopea, qui conclut: “Nous appellons donc les responsables politiques à faire preuve de maturité. Ce dont les citoyens et la transition énergétique ont aujourd’hui besoin, c’est de stabilité et de sérénité.”

Notes :