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L'islamisme - défini comme conquérant et guerrier - est en travers de la démocratie. Il a fortement contribué à l'échec des "printemps arabes". On peut en faire la démonstration géographique en partant de l'ouest. En Tunisie, les attentats du Bardo et de Sousse avaient pour objectif de miner le projet démocratique et laïc dans le seul pays où la révolution a conservé une base, un projet que les islamistes détestent tout particulièrement...

La Tunisie est très affectée par la situation libyenne. Le gouvernement de Tripoli, dominé par le courant islamiste, représente ce type de sectarisme qui, après la chute de Kadhafi, et sous couleur d'épuration, a démoli l'appareil de l'Etat et instauré la loi des milices, jusqu'a faciliter l'installation du pseudo "Etat islamiste" dans la région de Syrte. Tous les efforts pour fusionner les autorités de Tripoli et celles de Tobrouk, plus démocratiques et plus légitimes, ont échoué jusqu'à présent...

En Egypte, le camp révolutionnaire, divisé et inexpérimenté, n'a pas compris, durant la première période, que son ennemi principal, c' était les Frères musulmans. Il a contribué ainsi, au moment décisif du second tour de l'élection présidentielle qui a donné une majorité à Morsi (Juin 2012) à ouvrir l'expérience lamentable du gouvernement des Frères. Rien ne fut dès lors plus facile, pour l'armée, que d'y mettre fin au bout d'un an, et de se réinstaller au pouvoir avec l'homme fort Al Sissi. On peut certes dénoncer les exactions de ce nouveau régime militaire. Mais la violence qu'il a déployée dans la répression des Frères est à la mesure de ce qu'a été leur propre violence insurrectionnelle. Entre deux maux, choisir le moindre...

 Turquie: la droite religieuse remise en selle

En Turquie, Erdogan a réussi son pari de retrouver sa majorité absolue perdue en juin, en sièges si pas en voix. (49,4%). La campagne électorale qu'il a orchestrée s'est déroulée dans un climat de peur, d'intimidations, de violence, de dénis de démocratie. La marque typique des islamistes. Car Erdogan, qui se rêve en sultan, en est un: seul des gogos en firent un "modéré". Toute l'action de son parti AKP vise à effacer l'oeuvre laïque du kémalisme. Sa complaisance envers le califat islamique a été notoire, et son action contre le "terrorisme" a visé bien plus la cause kurde en Syrie, et en Turquie même, que l' E.I. Notons que malgré la terrible pression des conservateurs, le parti HDP a réussi à se maintenir au Parlement comme la meilleure expression de la démocratie en Turquie. Un Erdogan "rassuré" sera-t-il plus maniable?

En Syrie, l'intervention militaire de ce qu'il faut bien appeler l'impérialisme russe a encore réduit les faibles chances d'une pacification. C'est une extension de la guerre, et on ne peut se méprendre sur le sens véritable d'un engagement militaire américain parallèle, même réduit à une toute petite force. Le soulèvement démocratique contre l'abominable dictature du clan Assad a été instrumentalisé par les islamistes, vampirisé par l'Arabie saoudite, le Qatar...Finalement, l'E.I. est le meilleur ennemi de beaucoup! Il a peu à craindre d'une armée irakienne détruite par l'agression américaine de l'administration Bush, et incapable de reprendre Mossoul.

En résumé, le malheureux peuple syrien est victime, depuis que dure cette guerre, des intérêts particuliers et contradictoires de toutes les puissances qui sont partie au conflit: Téhéran, Ankara, Moscou, Washington... Il n'y a aucune autre perspective que de revendiquer des cessez-le feu reconductibles, des couloirs humanitaires, et d'esquisser la solution politique...

Robert Falony - (paru précédemment sur le blog:http://osons.le.socialisme.over-blog.com le) 3 novembre 2015