C’est à nouveau la saison des scandales. Ils touchent cette fois-ci deux parlements : l’Européen et le Wallon, un continental et un régional !
Du côté wallon, c’est une affaire de dépenses inconsidérées et sans contrôle accompagnée d’indélicatesses. L’affaire va déboucher sur quelques démissions et puis – comme d’habitude – ce sera « business as usual… Du côté européen, c’est plutôt chronique d’un scandale annoncé. Des Parlementaires européens socialistes sont mouillés dans un lobbying pour le Qatar. L’affaire, ici, aura probablement de très sérieuses conséquences politiques et diplomatiques et il sera très difficile de l’étouffer
Ces dérives démontrent l’existence d’une grave crise de l’institution parlementaire. Les Parlements dont la fonction est de représenter le peuple face à l’exécutif et donc de défendre l’intérêt général se transforment en assemblées où côtoient des intérêts divers jusqu’à l’intérêt particulier de certains parlementaires.
Parlement wallon : les scandales gangrènent-ils la Wallonie au point d’être son image de marque ?
La dernière affaire qui secoue le Parlement wallon ne sera sans doute pas étouffée comme les innombrables précédentes qui ont défrayé le chronique de la Région wallonne depuis sa fondation en 1980.
Rappelons-nous. La grande réforme de l’Etat belge de 1980 obligea la Région wallonne et aussi la Communauté française et la Communauté flamande à réorganiser fondamentalement leur administration en reprenant des compétences qui étaient autrefois celles de l’Etat central belge. Cela nécessita une répartition de ces compétences entre ces nouvelles institutions. Aussi, fallut-il tout d’abord constituer la direction de ces administrations. En Wallonie, afin – en principe – d’accélérer les choses, le ministre président de l’époque, Jean-Maurice Dehousse, recourut à l’usage que beaucoup ont considéré comme abusif de ce qu’on appelait « l’article 18 ». Cette disposition administrative permet aux ministres de nommer sans passer par la procédure normale des hauts fonctionnaires « à la tête du client ». Ainsi, des personnages qui ne faisaient pas partie de l’administration furent en un tour de cuiller à pot propulsés au sommet des ministères wallons, d’autres qui étaient fonctionnaires furent promus sans passer par les étapes réglementaires. Cela provoqua évidemment un profond malaise au sein de cette nouvelle administration. Elle en subit les conséquences dans son efficacité et aussi dans son contrôle interne, ce qui la rendit perméable à toute sorte de dérives.
Pendant plusieurs années, la Cour des comptes dénonça le manque de rigueur dans la gestion des compétences de la Région wallonne, comme le non-respect des règles sur les marchés publics et des « arrangements » dans le budget. Tout cela n’eut aucun effet.
À la fin de la décennie 1980 éclatèrent ce qu’on a appelé les affaires de Liège qui éclaboussèrent en premier lieu le principal parti de la région, le Parti Socialiste. Et ce fut la catastrophe le 18 juillet 1991 : André Cools, ancien Président du PS, ancien ministre est assassiné. Très vite les soupçons portent sur des éléments du cabinet du ministre liégeois Alain Van der Biest. Ce sont des personnages d’origine italienne qu’on subodore appartenir à la Mafia. Il est désormais clair que l’assassinat de Cools est étroitement lié aux affaires liégeoises. D’ailleurs, plusieurs membres du cabinet Van der Biest furent arrêtés et le ministre lui-même fut inquiété et condamné pour la gestion de son cabinet et des marchés bidons. Finalement, Van der Biest a été retrouvé mort près de son domicile. On a conclu un peu vite à un suicide…
Tout cela a indirectement déclenché un autre scandale : l’affaire Agusta-Dassault d’achat d’hélicoptères pour l’armée belge accompagné de pots de vin perçus par des leaders socialistes dont le successeur de Cools à la tête du PS, l’ancien ministre Guy Spitaels et l’ancien secrétaire général de l’OTAN et ancien ministre socialiste flamand, Willy Claes. Un ancien chef de cabinet, Merry Hermanus, le lampiste de service, fut aussi inculpé dans cette affaire. Tous furent condamnés par la Cour de cassation, seule habilitée en Belgique à juger des ministres à des peines de prison avec sursis.
Cette succession « d’affaires » n’eut cependant pas d’importantes conséquences sur le poids électoral du PS et donc, son influence politique. Pourtant, quelques années plus tard, d’autres scandales éclatèrent, mais à Charleroi, cette fois-ci. Il s’agit essentiellement de marchés publics traficotés et de détournements de fonds publics. Tout cela se termina en eau de boudin, il y a peu : tous les protagonistes à l’exception d’un seul furent blanchis. Mais là, les Socialistes carolos furent affaiblis.
Elio Di Rupo qui était président du PS à l’époque prononça cette fameuse sentence : « J’en ai marre des parvenus ! » Cela fit plutôt sourire dans les chaumières ! Di Rupo n’a jamais réussi à dominer les deux importantes fédérations d’arrondissement du PS : celle de Liège et celle de Charleroi.
Di Rupo céda la présidence au Carolo Paul Magnette qui, enfin, tenta de montrer une certaine rigueur dans la gestion du Parti. Et il y a réussi en grande partie. Mais voilà qu’éclate un nouveau scandale : celui du greffier du Parlement wallon, Frédéric Janssens. Dans un parlement, le greffier est le patron du personnel, le gestionnaire des dépenses, l’organisateur avec le Président du Parlement, en l’occurrence le Socialiste liégeois Jean-Claude Marcourt, des travaux du Parlement. Bref, Janssens est la cheville ouvrière de cette institution. Récemment, on a constaté que les dépenses effectuées par le greffier sont exorbitantes. Ainsi, un tunnel qui devait relier le parking du Grognon – le lieu-dit à Namur où se situe le Parlement wallon – a coûté trois fois plus que prévu. Notons au passage que ce tunnel est destiné à permettre aux Parlementaires de circuler sans être vus entre le Parlement et la Maison des Parlementaires. Ainsi, les représentants du peuple s’éloignent de plus en plus de celui-ci ! En plus, on a constaté une gestion tyrannique du personnel et d’autres dépenses somptuaires. C’en est trop : le Bureau du Parlement wallon décide de suspendre François Janssens pour une durée de six mois avec… traitement plein ! Bien curieuse sanction qui dénote une culture laxiste par rapport aux dérives évidentes et suffisamment graves pour alerter la Justice
En outre, c’est une affaire à rallonge : en épluchant les comptes de la gestion du greffier, on note qu’il s’est payé aux frais du Parlement wallon des voyages luxueux un peu partout dans le monde, mais celui qui attire le plus l’attention, c’est une escapade de quelques jours dans des hôtels de luxe à Dubaï en 2021 avec le Président du Parlement, le Socialiste liégeois Jean-Claude Marcourt « himself » ! Dont coût : près de 50 000 € ! Le motif de cette escapade ressemble plus à une petite virée aux frais de la « Princesse » qu’à une mission parlementaire !
Ici, les choses prennent une autre tournure. Le comportement du greffier et du Président du Parlement est inacceptable. Aussi, les médias s’en sont emparés et le Parlement est bien contraint de réagir.
Tout d’abord, « on » tente de minimiser l’affaire, mais très vite cela déclenche un scandale. Le Président du PS Paul Magnette a tenté de calmer le jeu, mais il fut contraint dès le lendemain d’exiger la démission de Jean-Claude Marcourt qui a d’abord tergiversé quelque peu et s’est enfin décidé lundi 12 décembre. Une partie du bureau a suivi. On attend le prochain épisode.
Une fois de plus, le comportement de hauts fonctionnaires wallons et de mandataires socialistes est montré du doigt. Cette affaire rappelle qu’il est indispensable de réformer de fond en comble les institutions wallonnes, car cette Région va à la dérive : ses déficits et son endettement commencent à prendre de très inquiétantes proportions et pourraient à terme la mettre sous tutelle soit de l’Union européenne, soit du FMI. La Wallonie sera-t-elle une nouvelle Grèce ?
Qatar : l’Union européenne touchée en plein cœur
Lorsqu’il fut décidé de désigner le Qatar comme pays organisateur de la Coupe du monde de football, tout le monde devina qu’il y avait anguille sous roche, que le dieu argent présidait ce choix assez étrange, par ailleurs : le climat désertique du Qatar n’est pas propice à y organiser des matches de foot, ce pays n’est pas une nation football, il n’est pas connu non plus pour l’organisation d’événements à l’échelle mondiale. Et il n’est pas un exemple de démocratie ! En revanche, cet Emirat est réputé pour ses mœurs corruptrices et son intégrisme religieux. Voilà donc une Coupe à forte odeur de gaz et de dollars !
« Mediapart » a révélé il y a peu comment s’est déroulée l’attribution de la Coupe au Qatar. Tout cela est très bien rendu dans un petit film en dessin animé élaboré par le journal en ligne. On y retrouve d’ailleurs une vieille connaissance : M. Platini ! (voir https://uranopole.over-blog.com/2014/04/aux-ordres-de-michel-platini.html )
Le drame de toute cette affaire porte un nom : la tricherie. Tout est faux dans cette histoire, tous les protagonistes se sont servis et surtout, il fallait se rallier les « décideurs » qui risquaient de trouver curieux le choix du Qatar pour la Coupe 2022. Ce sont évidemment les Qataris qui se sont chargés de « convaincre » les sceptiques. Et apparemment, ce fut assez facile.
Cependant, il fallait aussi museler les opposants qui étaient assez nombreux et influents. Les conditions abominables dans lesquelles des milliers de travailleurs migrants ont travaillé à la construction des stades au Qatar ont profondément ému et indigné aussi bien les associations de défense des droits humains comme les organisations syndicales internationales. Rappelons que les travailleurs engagés par le Qatar provenaient du Pakistan, d’Inde, de plusieurs pays du Moyen-Orient. Lorsqu’ils pénétraient au Qatar, leurs passeports étaient confisqués et ils furent logés dans des conditions indignes auprès des chantiers. Ils travaillaient près de quinze heures par jour sans aucune sécurité et, dans bien des cas, n’étaient même pas payés ! Ce régime porte un nom : l’esclavage !
Jean-Pierre Page, un observateur du monde syndical, explique très bien ce scandale – car il n’y a pas d’autres mots ! – sur le site « Le Grand Soir » du 11 décembre.
« Mais dans ce cas, sa particularité est qu’elle est liée au Mondial de Football qui se tient au Qatar. Ce n’est pas innocent ! Car dans les conditions scandaleuses que l’on sait, entre autre les plus de 6 000 morts officiels sur les chantiers de constructions des infrastructures sportives dont les entreprises nord-américaines furent les grands bénéficiaires dont AECOM (AECOM Technology Corporation), il faut bien reconnaître que la CSI et la CES ont laissé faire et qu’elles portent avec leurs affiliés une responsabilité dans l’immobilisme et l’impuissance de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) comme dans la non-interpellation des autorités qataris et internationales. Bien avant cet événement, j’avais personnellement dans mon livre CGT : pour que les choses soient dites mis en question cette corruption dans les rangs du mouvement syndical et j’avais également contesté le rapport en 2019 d’une mission au Qatar de la CSI (CISL) et d’administrateurs de l’OIT dont l’ancien secrétaire général de la CGT ou dans la perspective du Mondial de foot, l’on se congratulait devant les progrès sociaux enregistrés par cette pétromonarchie. On y annonçait même la reconnaissance du droit syndical pour bientôt. La réalité était et est tout autre. Les travailleurs migrants y sont toujours soumis à des conditions de travail de quasi esclavage, des journées de 14 et 16h, 7 jours sur 7, sans congés, de promiscuité, sans regroupement familial, de pressions et de violences dont la pratique de la kafala, c’est à dire la détention par l’employeur des tous les documents d’identité des travailleurs est un des exemples les plus accablants. La question se pose donc de savoir si cette affaire de corruption n’est pas en fait le prix du silence payé par des syndicalistes complices et sans honneur. »
Et il n’y a pas que les travailleurs. le Qatar se signale aussi par son manque de considération pour les droits humains, en particulier ceux des femmes et des LGBTQI+. Bref, un pays exemplaire !
Au départ, bon nombre de députés européens de gauche, dont le socialiste belge Marc Tarabella, se sont mobilisés contre ces conditions épouvantables et ces pratiques esclavagistes et criminelles. Et puis, tout à coup, virage à 180° ! Le Belge plaide pour le Qatar qui ferait des efforts substantiels pour améliorer la condition des travailleurs sur les chantiers du Mondial et prétend que l’émirat est prêt à donner un statut aux travailleurs, sans apporter aucune preuve, évidemment ! Et Tarabella n’est pas le seul. La Grecque Eva Kaili, socialiste aussi, une des quatorze vice-présidentes du Parlement européen chargée des relations avec le monde arabe, a tenu des propos similaires. Il faut dire qu’elle s’est rendue à de nombreuses reprises au Qatar !
L’affaire éclate le 11 décembre à Bruxelles en plein Mondial ! Le juge d’instruction Michel Claise, chargé de la lutte contre la criminalité financière, ordonne des perquisitions dans les bureaux et aux domiciles de Eva Kaili de son compagnon Francesco Giorgi et de 15 autres endroits dont le domicile du député européen Marc Tarabella.
La Libre Belgique écrit : « Le paquet fédéral soupçonne que des personnes en position d’influencer les décisions du Parlement ont reçu d’importantes sommes d’argent ou des cadeaux significatifs. De qui ? Des sources judiciaires évoquent, sans le nommer, “un pays du Golfe” arabique, que Le Soir et Knack identifiaient vendredi comme étant le Qatar, pays organisateur controversé de la Coupe du monde de football, qui s’y déroule jusqu’au 18 décembre. »
Quelques heures après, le juge Claise inculpe quatre personnes et les fait incarcérer, dont la vice-présidente Eva Kaili et le nouveau président de la CSI Luca Visentini qui sera libéré le lendemain. Chez elle, les policiers découvrent un sac de billets de banque pour la somme de quelque 600 000 € ! C’est du jamais vu ! Ils visitent aussi la résidence bruxelloise de l’ex-eurodéputé Pier Antonio Panzeri qui est président d’une ONG appelée Fight impunity – tout un programme – qui intéresse particulièrement les enquêteurs. Et là aussi, ils trouvent quelque 600 000 € en cash ! Panzeri est soupçonné de diriger une organisation criminelle financée par le Qatar destinée à influencer par cadeaux et monnaies en espèce sonnante et trébuchante.
Ces personnages ne sont pas les seuls dans le collimateur de la Justice belge. Les policiers ont perquisitionné au Parlement et en plusieurs domiciles d’assistants parlementaires, tous liés au groupe S&D, sociaux-démocrates. Les assistants des deux eurodéputés socialistes belges, Marc Tarabella et Marie Arena ont été aussi visés. L’assistant de cette dernière a travaillé pour Fight impunity. Le monde est petit ! Ils s’intéressent aussi au beau-père de Francesco Giorgi qui transporte une valise bourrée de billets de 50 € ! Le Parquet fédéral communiquera plus tard qu'il a saisi pour 1 500 000 € de cash !
Cette fois-ci, Michel Claise accompagne les policiers à la résidence d’Eva Kaili et y découvrent des sacs d’argent liquide. Des sacs à main et des sacs de voyage de luxe étaient bourrés d’argent ! Enfin, une dernière opération est en préparation : perquisitionner le domicile du député socialiste Marc Tarabella Mais il faut la présence de la Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. Elle revient dare dare de son pays, Malte, et arrive juste à temps pour assister à la perquisition. Il faut dire que l’attitude de Tarabella est pour le moins étrange, comme on l’a vu ci-avant
Sur le plan politique, Marc Tarabella est suspendu du groupe S&D du Parlement européen et de sa qualité de membre du PS belge durant la durée de la procédure judiciaire. Marie Arena n’est pas inquiétée mais a démissionné de la vice-présidence de la Commission des Droits de l’Homme du Parlement européen « pour garantir la sérénité de ses travaux ». Elle a cependant rencontré récemment le ministre du Travail du Qatar qui est, décidément, un homme fort demandé ces temps-ci !
Something wrong in kingdom of Denmark ! Cette fameuse sentence du Hamlet de Shakespeare s’applique aux institutions parlementaires, qu’elles soient nationales, régionales, ou européenne. Il faut dresser un constat évident : le rôle du représentant politique a profondément changé. Il ne représente plus le peuple, mais des intérêts privés de toutes sortes. Certains, comme Tarabella, balayant leurs principes fondamentaux ! Un socialiste défendant un émirat totalitaire, dominé par la charia islamique et pratiquant la corruption à grande échelle. Même s’il est plus tard blanchi des soupçons de corruption, l’eurodéputé belge est définitivement démonétisé. Quant à Marcourt, il y a longtemps qu’on le soupçonne de malversations diverses. Le socialisme est bien malade.
Quant aux institutions européennes, nous l’avons déjà évoqué sur « Uranopole », elles sont gangrénées, que ce soit au niveau de la Commission, du Conseil et du Parlement, par le lobbying qui finit par s’installer comme réel décideur au niveau européen. (voir « Uranopole » 2008 : https://uranopole.over-blog.com/article-27943203.html )
Le rêve de la démocratie européenne à laquelle nous avons cru et milité durant des années se transforme en cauchemar !
Pierre Verhas
Post scriptum
Julian Assange : cela bouge
On lit dans la Lettre d’info n° 30 du Comité Free Assange Belgium :
« Cinq grands quotidiens, le Monde, the Guardian, the New York Times, Der Siegel et El Païs, publient un appel commun pour que les Etats-Unis stoppent les poursuites à l’égard de Julian Assange. Une importante étape, avec cependant des accents parfois ambigus.
Une prise de position très importante aussi, politique celle-là : le Premier ministre australien Tony Albanese demande publiquement au Président Biden et à son gouvernement d’arrêter les poursuites. Ce n’est hélas toujours pas le cas des pouvoirs politiques en Europe, discrets jusqu’à la lâcheté, alors que les mobilisations et soutiens se poursuivent à travers le monde, .
On se rapproche de la décision de la Cour d’appel d’accepter ou non, ou partiellement, d’examiner l’appel introduit par Julian Assange. »
Les choses bougent, en effet. Le Premier ministre travailliste australien qui, depuis son entrée en fonction, n’a pas voulu s’occuper d’Assange qui est, ne l’oublions pas, citoyen australien, se mobilise tout à coup pour sa libération. Les « grands » de la presse mainstream se soucient maintenant du sort de l’éditeur – journaliste qui est un de leurs confrères, après tout.
Certes, ce sont d’excellentes nouvelles. Et on espère qu’elles seront suivies d’effets. On peut cependant se poser la question de savoir la raison de ce soudain revirement après tant d’années ? Nous l’examinerons bientôt de manière plus approfondie.
Bron: ‘https://uranopole.over-blog.com/2022/12/d-un-parlement-a-l-autre.html