Des représentants des centrales syndicales belges et de la Confédération syndicale internationale (CSI) se sont réunis aujourd’hui avec Hermann Aschentrupp, chef de chancellerie de l’ambassade du Mexique à Bruxelles.
Le mouvement syndical était représenté par les centrales FGTB, CSC et CGSLB affiliées à la CSI.
Les syndicats ont présenté les principales demandes des syndicats à niveau mondial à l’occasion des Journées de solidarité en défense des droits syndicaux au Mexique. L’accent a notamment été mis sur les violations graves des libertés syndicales.
Les syndicalistes ont, en particulier, dénoncé le recours aux « contrats de protection patronale ».
Cette pratique permet à de faux syndicats et employeurs d’établir unilatéralement des conventions collectives, de connivence avec les autorités judiciaires.
Il en résulte que dans la plupart des cas les travailleuses et travailleurs au Mexique ne sont pas même consultés avant qu’une convention collective ne soit signée « en leur nom ». Il est procédé de cette façon pour plus de 90 pour cent des accords syndicaux enregistrés au Mexique.
Les syndicalistes ont en outre réclamé justice pour les familles des 65 mineurs qui perdirent la vie à Pasta de Conchos le 18 février 2006. La recherche d’une solution au conflit des 16 599 salariés licenciés du Syndicat mexicain des électriciens (SME) a également été réitérée lors de la réunion.
Le chef de la chancellerie de l’ambassade du Mexique s’est engagé à interpeller les autorités au sujet des problèmes soulevés et a aussi affirmé l’engagement de l’actuel gouvernement du Mexique en faveur de la liberté syndicale. Les centrales syndicales belges et la CSI suivront de près la mise en pratique de ces engagements.