Bonjour
Dareen Tatour, poétesse palestinienne, a envoyé un message pour nous demander de la soutenir.
En effet, la Cour Suprême fait appel de la décision rendue en sa faveur et elle a besoin de notre soutien.
Elle a lancé une pétition que nous vous appelons à signer et faire signer.
Elle est venue partager au Plateau des Glières en mai 2019 son combat pour la liberté d’expression, vous pouvez regarder ici son intervention, qui a été un moment d’une intense émotion pour nous tous.
Hi, I wanted to let you know about this petition I just started on Avaaz, « Resist With Dareen –
My poetry is not A Crime شِعْري ليس جريمة – قاوم مع دارين »
You can read more about it and sign the petition here:
Resist With Dareen – My poetry is not A Crime شِعْري ليس جريمة – قاوم مع دارين
Resist With Dareen – My poetry is not A Crime شِعْري ليس جريمة – قاوم … Petition for the freedom of expression of Palestinian poet Dareen Tatour and all of usعريضة من أجل الدفاع عن حري…
Thank you! Dareen
دارين طاطور
شاعرة، كاتبة ومصورة
Dareen Tatour
Poet, writer and photographer
>
00972545265956
Ci-dessous la traduction française de la pétition
Pétition pour la liberté d’expression de la poétesse palestinienne Dareen Tatour et de tous les autres
Je suis la poétesse palestinienne Dareen Tatour, je viens de Reineh a cote de la ville de Nazareth. Je viens vers vous car je dois, une fois encore, faire face à la persécution politique de l’Etat d’Israël pour l’écriture et la publication de mes poèmes. Entre octobre 2015 et septembre 2018 un tribunal Israélien m’a accusé d’« incitation à la violence » a cause d’un poème et m’a condamné à cinq mois de prison et 3 ans de résidence surveillée. Le poème « Résiste mon peuple, résiste-leur » aborde les crimes de l’occupation envers les palestiniens. L’intention de ce jugement était de me réduire au silence en tant que personne et poétesse. Pourtant, il m’a mis en danger, pas seulement moi mais la liberté d’expression en général. Indépendamment de la sévérité de mon emprisonnement, j’ai continué à écrire et publier mon travail.
Le 1er juillet 2019, j’ai soudainement reçu une décision de la Cour Suprême, déclarant que le bureau du procureur avait décidé de faire appel de la décision rendue en ma faveur par le Tribunal du district de Nazareth datée au 16 mai 2019. Cette décision m’avait acquittée des charges liées au poème que j’avais écrit, au terme d’une bataille longue et sans relâche. Une fois de plus, la Cour Suprême cherche à affaiblir mon droit a l’expression artistique. La Cour Suprême a fixé au 6 septembre 2019 la date limite à laquelle mon avocat.e doit envoyer une déclaration. Si nous ne parvenons pas à convaincre la Cour Suprême que les charges retenues doivent être abandonnées et que la requête du procureur est acceptée, mon cas sera ré-ouvert et je devrais faire face à de nouvelles poursuites. C’est pourquoi j’ai besoin de votre soutien. Je vous prie de bien vouloir signer cette pétition comme un symbole de résistance populaire et sociale contre l’oppression et le silence. Ne laissez pas une fois de plus l’Etat d’Israël réussir à me criminaliser, pas seulement moi-même mais plus largement les voix et récits palestiniens.
Je suis consciente que même des milliers de signatures ne pourront affecter ni la branche juridique israélienne de la Cour Suprême ni la politique de réduction au silence et d’intimidation de l’Etat d’Israël contre les opinions critiques. Mais cette pétition incarne d’une voix forte et unifiée : nous sommes ensemble. Nous ne serons pas réduits au silence. Nous protégeons l’art, la poésie et la liberté d’expression. Je sais que je ne suis pas seule dans ce combat. Je n’abandonnerais pas car je sais qu’il s’agit d’un combat collectif pour protéger nos droits fondamentaux. Malgré l’épreuve de devoir faire face à un nouveau procès, je continuerais mon combat pour la liberté d’expression et surtout pour l’expression artistique. Ce procès n’est pas mon procès personnel. Il s’agit du procès de chaque artiste, poète, écrivain.e et être humain.